Le rempart contre l’oubli, sur
Internet
1914 >> 1918
>> 1945 >> 2011
Le Mémorial
des batailles de la Marne
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en français
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Ouverture : |
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Du 1er avril au 11 novembre |
Tous les jours, de 14 heures 30 à 18 heures 30, plus le dimanche matin, de 10 heures à 12 heures |
Historique
Le
mémorial est l’un des 4 monuments nationaux de la Grande Guerre édifié
après 1918.
C’est par reconnaissance envers Dieu et en mémoire de toutes
les victimes de cette guerre, que l’on décida de l’élever, dès la fin des
hostilités. Pour y parvenir, dès 1919, un comité fut créé par la Duchesse
d’Estissac, qui fut l’initiatrice du projet. Il comprenait S.E. le cardinal
Luçon (archevêque de Reims), Mgr Tissier (évêque de Châlons) et le maréchal
Foch qui désigna l’emplacement.
En effet, Dormans fut selon lui le lieu synthétique
des deux batailles de la Marne, de septembre 1914 et juillet 1918, où se joua
le sort de la France. Une souscription nationale permit la réalisation de ce
monument de la reconnaissance qui domine, du haut de ses 52 mètres, le parc du
château (Le château fut principalement érigé au 14ème siècle et a
appartenu à de grands noms de l’histoire de France).
Le parvis et la façade
Sur le parvis se trouve un cadran solaire et une table
d’orientation qui indique les villages alentour et le déroulement de la seconde
bataille de la Marne (juillet 1918). La chapelle elle-même est d’inspiration
gothique, mais constitue un ensemble à la fois militaire et religieux, avec sa
tour carrée, couronnée d’un chemin de ronde crénelé et son mur, le long de
l’escalier percé de meurtrières, dans la tradition des moines soldats du
Moyen-âge.
La façade principale, située à l’ouest, est dédiée au
Christ-Roi représenté, sur le pignon, couronné par la main de Dieu (et non par
les anges), entouré à droite par Saint Louis et par Sainte Jeanne d’Arc à
gauche, traités en haut relief.
Le second pignon, plus élevé, est surmonté d’un
Saint-Michel en bronze. C’est le même personnage, terrassant le dragon
(symbolisant l’ennemi), qui est représenté sur le vitrail qui éclaire le
narthex de la crypte.
La crypte
La crypte, ouverte au culte dès 1924, s’ouvre sur le parvis.
Sur le tympan, au-dessus de l’inscription qui signifie au Christ…, une
croix de guerre enlacée d’une couronne d’épines, rappelle que la victoire
s’obtient par le sacrifice.
Par opposition avec la chapelle supérieure, c’est le
deuil qui ici est exprimé : par le sarcophage représentant les 1.350.000
morts militaires de la guerre, par l’inscription des noms de ceux qui sont
tombés au cours des deux batailles de la Marne, gravés dans la pierre pour
l’éternité et par les attributs guerriers de la grille en fer forgé, séparant
le narthex de la crypte.
Mais puisque ici tout est symbole, le deuil ne se
dissocie pas de l’espérance. C’est ainsi que les bas-reliefs, placés de part et
d’autre du maître-autel, lui-même surmonté par la statue de Notre-Dame de la
Marne, représentent les anges du de profundis clamant la souffrance, à
droite, tandis qu’à gauche ceux du te deum chantent l’allégresse.
On remarque également sur la façade un coq
(symbolisant la France) pleurant les morts, tandis qu’un second chante la victoire.
De même, le grand lustre en fer forgé, au centre de la
crypte, porte ces mots : je garderai tous ceux qui dorment et
j’illuminerai tous ceux qui espèrent dans le Seigneur. Ce sont les mêmes
mots que l’on retrouvera inscrits sur le vitrail monumental de la chapelle
supérieure.
La chapelle supérieure
Au tympan de la porte se situe un bas relief d’anges
déposant, au pied de la croix, un soldat mourant, avec l’inscription :
« in paradisium deducant te angeli » (que les anges te
conduisent au paradis). C’est la transition entre le deuil et la joie. La porte
s’ouvre sur le vitrail monumental, la grande verrière, où Sainte Jeanne d’Arc
et Saint-Michel présentent un « poilu » au Christ glorieux, entouré
d’anges et de soldats alliés. A droite, on reconnaît le Lieutenant-colonel
Driant, tué en 1916 près de Douaumont, et le caporal Sellier qui sonna le
cessez-le-feu le 7 novembre 1918 pour laisser passer les voitures des
parlementaires allemands venus proposer l’armistice.
Autour du chœur, les vitraux portent les armoiries des
provinces françaises. Sur les faces nord et sud, on peut voir les saints
patrons des armées et, en médaillon, les vierges du front. Huit saints français
sont sculptés dans la pierre des contreforts, sous les traits de personnages étroitement
liés à la guerre 14-18.
La coupole, éclairée par trente-deux fenêtres et où
sont gravés les mots lux et le début du te deum, est
portée par quatre piliers, dont deux furent offerts par l’Alsace et la
Lorraine.
Chacun présente, sous forme de sculptures, une scène
de notre histoire réalisée par le sculpteur Firmin Michelet :
Saint Loup
arrêtant les Huns sur les champs catalauniques, en 451 de notre ère ;
Charles Martel, les Arabes à Poitiers, en 732 ; Jeanne d’Arc, les Anglais
à Orléans, en 1429 et la dernière est consacrée aux deux batailles de la Marne,
de septembre 1914 et de juillet 1918. La France y est représentée par une jeune
fille qui tend à un soldat une couronne et un glaive, symbole de victoire,
d’une main et de l’autre une branche d’olivier, symbole de paix.
Quant au revêtement de sol de la chapelle, il rappelle
les labyrinthes des cathédrales de Reims et d’Amiens.
La façade nord, du côté de l’esplanade où s’élève la
lanterne des morts, est dédiée à la Vierge, avec la réplique d’une statue de la
cathédrale de Reims. La façade sud n’est ornée que des armoiries de Dormans.
L’ossuaire
Il contient les ossements de 1360 soldats, dont dix
seulement ont pu être identifiés.
On y a ajouté, après la seconde guerre mondiale, trois
urnes, l’une contenant les cendres de déportés de Dachau, une autre, de la
terre d’un cimetière militaire français d’Italie, la dernière, en 2005, de la
terre de Diên Biên phu, en hommage aux combattants d’Indochine.
Sur la pierre tombale, on peut lire en latin : « les
os humiliés tressailliront de joie devant le Seigneur ».
Au fond, derrière le masque mortuaire du maréchal Foch
surmonté des drapeaux alliés, les croix blanches des vitraux rappellent les alignements
des cimetières militaires.
Tout le long du cloître se déroule l’organigramme des
armées des deux batailles de la Marne qui, par deux fois, ont sauvé la France.
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Tels sont,
brièvement résumés, les éléments qui vous permettront d’avoir une première
compréhension de ce monument.
Un livret
plus détaillé et illustré, disponible à l’accueil, à l’intérieur de la chapelle
supérieure, vous permettra de faire plus ample connaissance avec ce haut lieu
du souvenir.
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