L’ÉDITORIAL
du SITE
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EDITO N°16 |
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29
décembre 2008 |
Noël
2008, Raymond RIES |
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La nuit de Noël s’est brusquement assombrie
sur le Mémorial de Dormans, aussi soudainement que s’est éteint Raymond
RIES, personnage clé de la sauvegarde de ce site historique. Il était né pendant l’édification de ce qui
s’appelait alors ‘la Chapelle de la Reconnaissance’, et il
a passé toute sa vie à quelques pas de l’édifice. Inconditionnel de cet ouvrage et de ce qu’il
représentait, il a été à l’origine en 1988 de la création de l’
« Amicale des Amis de la Chapelle ». Des lors, cette association
prenait à sa charge la garde et l’entretien du domaine historique,
alors tombé à l’abandon dans l’indifférence presque générale. Pendant une décennie, il a dirigé une équipe
d’une vingtaine de bénévoles qui se relayaient et apportaient leur
concours à l’amélioration du site et à son accueil. Il a contribué pour
une large part à l’aménagement de la salle des souvenirs, ainsi
qu’à de nombreux travaux d’entretien ou de protection. Ambassadeur privilégié au sein du conseil municipal,
il a porté la fusion entre l’association officielle et
administrative « la Sauvegarde du Mémorial » et l’historique
« Fondation du Monument des Victoires de la Marne » pour créer
l’Association du Mémorial des Batailles de la Marne, dont il fut le
Vice-président. Son infatigable disponibilité, sa gentillesse et sa
générosité, alliées à l’expérience de l’organisation et surtout à
la passion du Devoir de Mémoire ont contribué à l’essor de
l’association, concrétisé par
une multitude d’initiatives, de liens avec d’autres
associations et de manifestations. Ces dernières années, confronté à des choix
promotionnels et pécuniaires qu’il ne cautionnait plus, il avait réussi
à imposer que le Mémorial reste ce pour quoi il fut érigé, le lieu de
Mémoire, de recueillement et d’hommage aux combattants morts pour la
France dont 1349 reposent anonymes dans l’Ossuaire. Bien que réélu à une large majorité lors de la
dernière Assemblée Générale, son honnêteté et son incorruptibilité ont amené
qu’il soit écarté, avec plusieurs de ses compagnons de la première
heure, des instances décisionnaires du nouveau conseil
d’administration. Continuant de servir sans s’asservir,
jusqu’à la dernière heure, il s’est investi dans cette oeuvre de
Mémoire tel qu’il la concevait. Ses camarades, ses amis, les
inconditionnels du Devoir de Mémoire le remercient chaleureusement de cette
disponibilité indéfectible et de sa présence jusqu’à ses dernières
forces. Nous adressons nos très sincères condoléances à son épouse,
ses enfants et petits-enfants. Nous les assurons de toute notre sympathie et
de notre attachement à conserver vivant le souvenir de leur cher disparu. |
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