Mémorial Dormans

Le rempart contre l’oubli, sur Internet

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Les deux Batailles de la Marne

 

La première bataille de la Marne, à l’échelle locale

 

 

Sous la pression de l’ennemi

 

On l’a vu dans la description au niveau national, la défaite semble effective depuis le 23 août. Depuis cette date, les armées alliées se replient. Cela ne se passe pas sans difficultés, nos armées, épuisées et démoralisées, étant handicapées dans ce mouvement par la population qui fuit l’avancée ennemie.

 

Le 2 septembre, la 5ème armée du Général Lanrezac, désorganisée est en retraite via Fère-en-Tardenois et les bords de l’Ardre, entre Reims et Dormans. On parle d’actes de pillage, de désertion ...

Le général Lanrezac sera remplacé le lendemain par le général Franchet d'Espérey à la tête de la 5ème armée.  Des ordres sont donnés pour punir les fuyards.

 

Malgré cela, la poussé de la IIème armée allemande est forte sur la Marne et, de Meaux à Château, les français ont déjà cédé.

Le Général Pétain, qui vient de prendre la tête de la 6ème division (5ème, 24ème, 28ème et 119ème RI), a alors pour mission de retarder le franchissement de la Marne sur Dormans - Troissy afin que le mouvement de retrait des Français se fasse en bon ordre.

Le 3 septembre au matin, arrivant du nord-ouest, le 78ème IR (78ème InfanterieRegiment d'Osnabrück, ville de Basse-Saxe) parvient sur les rives nord de la Marne, à hauteur de Chassins et Verneuil. À 11h, le pont de Dormans est détruit, empêchant les allemands de passer, mais ceux-ci sont plus efficaces sur le pont de Try.

 

Dès le début d’après-midi, l’ennemi prépare l’assaut par des tirs d’artillerie et quelques charges de cavalerie en direction du 24ème et du 28ème RI (Le général Hollender, y est grièvement blessé).

Une section de mitrailleuses installée au-dessus de Try contrôle l’accès du pont et malgré tout, dans la soirée, le 3ème bataillon du 78ème IR force le passage. Un violent combat s'engage alors face à notre 24ème RI et se solde par de lourdes pertes de part et d'autre. Les français tiennent une partie de la nuit dans des combats parfois individuels mais sont contraints de décrocher.

Au matin du 4, tandis que le 78ème allemand enterre ses morts et soigne ses blessés sur la rive sud, leurs renforts (73ème et 91ème IR) prennent le relais et chassent nos troupes en direction de Vassy et Igny. On retrouve ces mêmes unités et d’autres en fin d’après midi à la ferme des Thomassets, au sud du Breuil, où les combats seront excessivement meurtriers.

Le 28ème y comptera 391 morts ou blessés, le 24ème plus de 100. Ces mêmes hommes venaient de Charleroi le 23 août où la défaite fut sévère puis de Guise, des combats où 950 d’entre eux restèrent déjà hors de combat. Quant aux allemands, ce jour là, ils seront 100 à suivre le même funeste chemin. Un monument est dressé au pied de la ferme pour rappeler le souvenir de cette journée.

Vous trouverez plus de précisions sur les combats de la ferme des Thomassets

sur http://vlecalvez.free.fr/Thomasset.html

Les 4 et 5 septembre, nos armées poursuivent leur retraite encore plus loin, en direction d'Esternay. Le haut commandement allemand est alors persuadé que la victoire finale est proche.

 

En ligne directe avec cette période, un témoignage est en ligne ici, la retranscription des souvenirs d’une infirmière de Troissy, Madame Faivre.

 

 

Le retournement

 

Pourtant, le 6 septembre, le Général Joffre vient de donner l'ordre de passer à la contre-offensive, surprenant l’envahisseur.

De part et d'autre, les combats sont acharnés, la ligne de front se figeant notamment à Sézanne et aux marais de Saint-Gond où la 9ème armée de Foch refuse de perdre le moindre terrain.

 

Ainsi, sous la résistance héroïque des français, un renversement de situation s’opère avec une rapidité incroyable. Les allemands sont même amenés dès le 8 à reculer progressivement vers le nord, seuls les marais de Saint-Gond resteront indécis jusqu’au 9.

 

La détermination de Joffre et celle de Foch portent leurs fruits, c’est au tour des Allemands de se replier de toute part. Le 10 septembre, nos troupes du 1er RI reviennent à Dormans, suivies de près par la population civile.

Dormans et la région ont été relativement épargnés pendant ces quelques jours. Est-ce en raison de la présence de Von Bulow, le général de la IIèmeArmée, qui avait installé son PC à Dormans ?

 

Ce même jour, les 24ème et 28ème RI sont de retour, repoussant les allemands de l’autre côté de Jaulgonne. Pareillement pour le 73ème RI qui, le lendemain, repasse le pont de Try dans une relative facilité.

Il connaîtra un sort bien plus funeste sur Dormans le 15 juillet 1918.

 

 

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Le 13 septembre, le front se stabilisera juste au dessus d’une ligne Soissons - Reims -Verdun.

Et ce, pour de longs mois !

 

En retrait de 30 à 40 kilomètres du front, pendant 4 ans, Dormans va rester un centre de transit important, route, rails et fleuve étant des axes majeurs.

 

 

 

 

Transport d'un bateau ponton

 

soldats allemands

Patrouille allemande faisant le guet

 

 

Barricade improvisée

 

 

 

 

Les deux batailles

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