Mémorial Dormans

Le rempart contre l’oubli, sur Internet

1914 >> 1918 >> 1945 >> 2009

Le fort de la Pompelle

Sans chercher à être exhaustif, voici un petit zoom, coup de projecteur rapide, sur ce lieu de Mémoire proche.

Si, à la fin de votre lecture, vous voulez en savoir plus,

vous trouverez en bas de cette page

des liens vers d’autres sites Internet, plus détailllés.

Pour beaucoup, le fort de la Pompelle est une simple butte au sortir de Reims, en direction de Châlons-en-Champagne (RD 944, l’ancienne RN 44).

La ceinture défensive de Reims

Nous sommes avant 1900. Entre 1875 et 1885, onze forts sont édifiés pour protéger la ville des attaques attendues de l'est. Disposés en un arc de cercle, depuis le massif de Saint-Thierry au nord-ouest jusqu’à la Montagne de Reims, au sud :

1 réduit de Chenay,

2 fort de Saint-Thierry,

3 batterie de Loivre,

4 fort de Brimont,

5 batterie du Cran de Brimont,

6 fort de Fresne-lès-Reims,

7 fort de Witry-lès-Reims,

8 vigie et batterie de Berru,

9 fort de Nogent-l'Abbesse,

10 fort de la Pompelle,

11 fort de Montbré.

Carte réalisée grâce à GoogleMap

Ces forts, construits en périphérie des grandes villes, appartiennent à la première génération du « système Séré de Rivières ».

Mais, à peine construits, ils sont déjà obsolètes, notamment en raison de l'invention des obus-torpilles chargés à la mélinite. Les travaux qui permettraient de résister à ces nouveaux obus sont trop importants, aussi seuls ceux de Verdun seront transformés.

Ceux autour de Reims, déclassés, seront désarmés avant la Première Guerre mondiale.

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Le fort de la Pompelle en 1914 - 1918

A l’instar des dix autres forts ou batteries de la ceinture de Reims, le fort de la Pompelle n’aurait pas du avoir de lien significatif avec la Grande Guerre. Déclassé en 1913, il assurera pourtant une part active de résistance à l’ennemi.

C’est un fort secondaire, de 2,3 hectares, destiné à soutenir les forts principaux de la ceinture.

Perdu par les Français dès le début de la guerre, le 4 septembre 1914, il est repris le 24 septembre par les hommes du 138ème RI.

Il ne sera jamais reperdu de toute la guerre.

À noter le support, durant cette période de la Marine Nationale dont les canonnières bombardaient les lignes allemandes depuis le canal où elles stationnaient, près de Sept-Saulx.

Prévu pour un équipage de 277 hommes, le fort en abritera parfois 1500 au cours du conflit.

10.000 alliés sont tombés pour sa défense et pour celle de Reims.

La ferme d’Alger, à 300m de là, sera ensevelie sous les combats.

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Le fort aujourd’hui

(septembre 2008)

- - Cliquez sur les images pour agrandir - -

Le fort se visite.

Pour info, pour prise de contact, à noter qu’il est sur la commune de Puisieulx.

En ce qui concerne le côté ‘présentation’, l’accent n’est pas encore vraiment mis sur la description des combats et sur l’utilisation du fort de 1914 à 1918.

Il semblerait que cela doive être réalisé prochainement mais en attendant, la visite permet de chercher à s’imprégner de l’atmosphère qui devait régner dans ce huis clos et ce fracas.

Le fort est aujourd'hui un musée qui présente de riches collections relatives aux différents belligérants.

Uniformes, pièces d’artillerie, collections de coiffures de l’armée impériale allemande, là, de gros efforts ont été faits pour mettre en valeur ces collections.

Voici pour vous donner envie de venir découvrir par vous-même.

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À proximité

· Monument commémoratif / Ossuaire de Puisieulx

À 100 mètres de là, de l’autre côté de la Nationale 44, un monument ossuaire fut érigé dès la fin de la guerre par un aumônier en mémoire des soldats tombés. Il recouvre les corps de plus de 400 français et allemands anonymes tombés dans le secteur. Dix noms figurent sur le monument, hommage généralement familial à un proche tombé dans le secteur.

Y figure également le nom de l’aviateur René DORME, 23 victoires avant de tomber à proximité le 25 mai 1917.

Lors de notre passage, le 21 septembre 2008, avait lieu la cérémonie annuelle en l’honneur de ces hommes.

· Borne Vauthier ‘La Pompelle’

Dans l ’ensemble des bornes Vauthier, la borne n° 50 est située à l’angle de la petite route qui mène au fort, lorsque vous quittez la RN44.

Ces bornes ont été érigées pour marquer la limite extrême de l’avancée allemande en juillet 1918.

Cette borne signale d’autant plus une limite, une barrière que celle-ci fut infranchissable pendant 49 des 51 mois que dura le conflit.

Sans être aussi agréablement fleurie que certaines en ce début d’automne, son entourage a été débarrassé récemment des quelques herbes folles. On y voit assez distinctement la référence aux donateurs : les anciens combattants du Mexique.

· Nécropole de Sillery

Panoramique 360° ici.

Sur 25000 m², ce sont 11.228 soldats français tombés au cours de la 1^ère guerre mondiale, et également 2 soldats tchèques qui reposent ici.

5548 sont en ossuaire, les autres sont en tombes individuelles.

29 soldats français sont venus s’ajouter à la suite du 2^ème conflit mondial.

Les coloniaux (les marsouins), qui ont payé un lourd tribut à la Pompelle en juin 1918 se retrouvent nombreux ici.

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En savoir plus 

Nos sources :

Le fort de la Pompelle et le musée n’ont pas de site officiel. Les informations de cet article proviennent principalement de :

· Brochures et informations sur place,

· http://betheny1418.free.fr/04%20fortification/Fortification.htm (site très bien fait, explications claires)

· http://www.fortiff.be/iff/index.php?page=l13

· http://fr.wikipedia.org/wiki/Fort_de_la_Pompelle

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