Mémorial des
Batailles de la Marne
Le rempart contre
l’oubli, sur Internet
1914 >> 1918
>> 1945 >> 2010
HISTORIQUE du MEMORIAL
Retracer près d’un siècle
d’existence du Mémorial n’est pas simple, tant il y a
à dire !
Nous allons donc simplement vous parler de son
histoire au travers des quatre périodes de ce monument :
1. La naissance du projet (1919) Les
fondateurs 2. La construction (1921 -
1931) Les
projets 3. Les gardiens du souvenir (1932 - 1999) La continuité |
Quatre
personnalités sont
à l’origine de ce projet : |
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š La Duchesse d’ESTISSAC, la grande instigatrice › |
C’est
cette dame, noble et pieuse qui, la première, exprime la
volonté qu’une chapelle et un ossuaire concrétisent de
manière durable la reconnaissance de tout un peuple à ses
combattants. Il
faut dire que la Duchesse était elle-même touchée de
près par cette guerre. Son gendre, le prince Ernest d’ARENBERG, Lieutenant au 32è RI, était tombé le 20 mars 1915. Son cousin, Jean-Charles de la ROCHEFOUCAULD, Capitaine au 3è RCC, disparaissait le 12 janvier 1917. Et son neveu François de ROCHECHOUART, Marquis de MORTEMART, Prince de TONNAY-CHARENTE avait laissé sa vie en combat aérien le 16 mars 1918, près de Forges-sur-Meuse (55). Merci à Frédéric R. pour cette photo de la sépulture de François
de Rochechouart, à Dun-Sur-Meuse. Vice-présidente
dès l’origine, aux côtés de Monseigneur TISSIER,
c’est elle encore qui, une fois le choix de Dormans confirmé,
décide de l’acquisition du terrain actuel. Les
travaux démarrent en 1921, mais la duchesse ne verra pas
l’achèvement du Mémorial, décédant en 1924.
C’est
sa belle-fille, alors Comtesse de la ROCHEFOUCAULD, qui lui succédera
à la vice-présidence. L’instigatrice du projet (née Jeanne de ROCHECHOUART de MORTEMART) était Duchesse d’ESTISSAC par son époux, Alexandre de La ROCHEFOUCAULD, Duc d’ESTISSAC. Au décès de celui-ci, en 1930, leur belle-fille (née Nathalie de Clermont Tonnerre) prendra également le titre de Duchesse d’ESTISSAC. Comme elle co-présidera également la fondation pendant de nombreuses années, il y a parfois confusion entre ces deux dames. Aujourd’hui, après avoir succédé à son père, le comte Philippe de La ROCHEFOUCAULD, arrière-petit-fils de l’instigatrice du projet, est président d’honneur de l’association du Mémorial. |
š À FOCH, le choix du
site › |
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Bien
que ne faisant pas partie du comité fondateur, le Maréchal FOCH
prendra une part déterminante dans cette édification. Vous trouverez dans la biographie du Général Foch, comment, par son fils et par son gendre, la guerre l’avait lui aussi durement touché. C’est
lui, notamment qui choisit, quand on lui demande en quel lieu on devrait
construire un ex-voto national à la mémoire des combattants.
Selon ses propres mots, Dormans est "le point synthétique des deux batailles de la Marne". En parcourant le site, vous trouverez un
développement détaillé sur ces deux
batailles. Vous découvrirez combien ces victoires furent capitales
pour les mois qui suivirent et comment la région de Dormans
s’est retrouvée deux fois au centre des mouvements militaires. |
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Le Maréchal FOCH qui fut, les deux fois, le
principal artisan de ces victoires, l’avait fort bien remarqué. C’est pourquoi il écrira les mots
ci-contre : Derrière cette citation, qui est
gravée dans la pierre à l’entrée du
Mémorial, se rassembleront les membres fondateurs et des milliers de
donateurs, anonymes ou non. |
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› Le cardinal LUÇON,
la force de la foi š |
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18 juillet 1919 : Au 1er anniversaire de la deuxième
bataille de la Marne, l’emplacement est béni par le Cardinal
LUÇON, en présence du Maréchal FOCH et de Mgr TISSIER. Photo
ci-contre : Ce jour-là,
un drapeau est hissé à l’emplacement où
s’élèvera le futur Mémorial. 18 juillet 1920 : La première pierre est posée
un an plus tard, jour pour jour. À cette occasion, le Cardinal LUÇON,
archevêque de Reims déclare dans son discours : Si quelque jour, un étranger vous demande, en vous montrant la Chapelle de Dormans, ‘Que signifie ce monument ?’, vous lui répondrez : Il a
été érigé en
souvenir des deux victoires qui ont sauvé la France. C’est
dans cette vallée, au bord de ce fleuve, sur ces coteaux, dans les
plaines d’alentour que l’héroïsme de nos soldats et
le génie de nos généraux ont, avec l’aide de Dieu,
refoulé les flots de l’invasion ennemie. |
š Monseigneur TISSIER, un dévouement infatigable › |
Ni
la Duchesse d’ESTISSAC qui décède en 1924, ni le
Maréchal FOCH (1929), ni Mgr LUÇON (1930), ne verront
l’achèvement du projet. C’est
surtout Monseigneur TISSIER, par son dévouement et son
éloquence, qui permettra de clore le financement et la
réalisation du monument. On
peut dire qu’il prend son bâton de pèlerin, afin de
collecter les fonds nécessaires dans toute la France et en Belgique.
Les souscriptions qu’il recueille, venant de tous, y compris des
familles durement touchées, permettent de mener à bien une
entreprise que d’aucuns jugeaient pour le moins audacieuse. Il
se consacre corps et âme à cette cause, multipliant les
conférences. « C’est
un devoir, répète-t-il souvent, de garder le souvenir de ceux
dont l’héroïsme nous a valu la victoire et c’est
pourquoi nous avons élevé ce Rempart contre l’oubli. » |
š ... et un formidable
élan national › |
Aussitôt
après 1918, seulement quatre
monuments nationaux sont érigés en France - L’ossuaire de DOUAUMONT, tout près de Verdun, - L’HARTMANNSWILLERKOPF (*), dans le Haut-rhin, - NOTRE-DAME DE LORETTE, Pas-de-Calais, et - La Chapelle de la Reconnaissance à DORMANS, dans la Marne. (*) :
Le Hwk, appelé aussi par une traduction
approximative ‘ leVieil Armand’ est
dans le département du haut-Rhin (68), pas celui des Vosges (88). Mais
il est dans le massif des Vosges. Le
projet marnais portera tout d’abord le nom d’ « Oeuvre
de la Chapelle de la Reconnaissance de la Marne, à Dormans ». Par
arrêté ministériel du 1er juillet 1919, cette œuvre
est déclarée ‘association - loi de 1901’ et
autorisée à faire appel à la
générosité publique. Celle-ci est encouragée par
l’émission de timbres commémoratifs, par souscription
nationale également. |
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Souscription de 1929 dite "Journées nationales
des quatre monuments". |
Mais c’est également grâce à la persévérance de Monseigneur TISSIER et à une multitude de dons spontanés, que le projet devient réalisation ... |
- o O o -
Un concours fut initié par la fondation, où
l’idée d’un ex-voto de reconnaissance prima sur celle
d’une nécropole. Dans les exigences apparaissait la volonté de
privilégier pureté et
simplicité. Conçu par l'architecte M. MARCEL, qui remporta le concours, le
Mémorial fut réalisé par l'architecte Georges Alexandre
CLOSSON qui avait participé aux travaux préliminaires. |
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La construction de l’ensemble s’est
déroulée de 1921 à 1931. |
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État des travaux en 1924 |
Fin des années vingt |
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La
fondation qui s'occupa de la chapelle fut reconnue d'utilité publique
sous le nom de "Fondation du
Monument des Victoires de la Marne et Ossuaire de Dormans". (décret du Président de la République du 20 mai 1932.) Ensuite,
Monseigneur PIERRARD, Évêque de Châlons-sur-Marne,
succéda à Mgr TISSIER en 1947 à la présidence de
l'association. Les
autorités ecclésiastiques se chargeaient du gardiennage et de
l'entretien de l’ensemble (la chapelle mais aussi le parc, le
château) par l’intermédiaire des pères des Missions
Étrangères, puis des pères
Salésiens qui logeaient alors dans le château et y formaient
des séminaristes. Le
financement était alors assuré par les ressources naturelles du
parc (vergers, jardins, pâtures, etc.) et par les dons reçus
lors des visites de l’édifice proposées par les
pères Salésiens et les séminaristes. Les salésiens sont une congrégation de 17.000 religieux et 16.000 religieuses fondée à Turin en 1859 par Saint Jean BOSCO, dit ‘Don Bosco’ (en 1872 pour les religieuses). Ordonné prêtre dans cette ville en 1841, Don BOSCO (1815-1888) y avait été ému par la misère des jeunes venus des campagnes. Il décida de les aider. Depuis, la vocation des salésiens est de donner une éducation à la jeunesse. La congrégation doit son nom à Saint François de Sales, dont Don Bosco s’est inspiré. Site officiel des salésiens en France : http://www.salesien.com/ Le Père la BRETÈCHE est l’un de ces salésiens dont le nom reste lié à la sauvegarde du Mémorial pendant de nombreuses années. Institution
à caractère privée, la Fondation n’avait pas droit
aux subventions de la part de l’état ou des
collectivités, et lorsque les pères Salésiens quittèrent
définitivement les lieux en 1986, elle ne fut plus en mesure
d'entretenir le parc et l'ensemble des édifices qu'il contenait. Un
comité de sauvegarde avait déjà été
constitué en 1980 avec M. CHARPENTIER, conseiller
général du canton, M. RENNEPONT, maire de Dormans et le comte
Jean de La ROCHEFOUCAULD, petit-fils de la Duchesse d’ESTISSAC et
président d’honneur. Ce
comité avait des compétences financières uniquement
tandis que les visites et l'entretien du souvenir étaient
assurés par des bénévoles, les "Amis de la
chapelle". |
Depuis
environ l’année 2000, deux pôles ont décidé
de conjuguer leurs efforts pour faire vivre les deux atouts de ce lieu. La pierre Le
monument fut ‘Chapelle de la Reconnaissance’, ‘Monument des
Victoires’, ...ces différentes appellations se sont
succédées et se sont inscrites dans la mémoire
collective. Mais peu de gens savent réellement son nom actuel, le Mémorial des Batailles de la
Marne « Dormans 1914-1918 ». Depuis
janvier 2000, la commune est devenue
propriétaire de l’ensemble immobilier, constitué du
parc et des constructions qu'il contient, incluant le Mémorial,
à charge de l’entretenir et de le conserver intact. La mémoire L’actuelle
association du Mémorial, par ses activités, manifestations et
réalisations, entretient la mémoire de façon très
vivante Pour souvenir, cette
association est née de la fusion en 1998 du ‘comité de
sauvegarde’ et de ‘l’amicale des Amis de la
Chapelle’. ·
La fonction de
l’association. L’association continue l’oeuvre initiale qui est
d’entretenir le souvenir des deux batailles de la Marne et rendre ainsi
hommage à la mémoire des combattants de la Grande Guerre. Mais, de plus en plus, elle contribue à élargir ce
travail de mémoire aux autres conflits auxquels la France a
participé. De fait, si 1914 - 1918 reste le moment fondateur de ce
Mémorial, la désignation la plus proche de la
réalité serait Le
Mémorial des Batailles de la Marne - Mémoire élargie. ·
Les
bénévoles Actuellement, faute de moyens financiers, le gardiennage,
l’entretien ménager, l’accueil et les visites
guidées sont assurés par les bénévoles de
l’association qui se relaient chaque jour de la semaine, fêtes et
dimanches compris. De plus, au travers de ses publications, de ses manifestations, ...
et de ce site, ils fournissent un travail important qui rend
l’association de plus en plus active dans ce devoir de mémoire. Octobre
2009 L’association a survécu
à la tentative de dissolution par des dirigeants qui n'avaient pas
pris la direction vraiment pour la Mémoire. Mais ces dirigeants
persistent. Après avoir tenté en vain
d’étouffer toute action pour faire croire à son
inactivité, ils ont vidé les comptes, juste
avant d’être destitués ! (Blog). Qu’adviendra-t-il de la
Mémoire ? du Mémorial même ? Aujourd’hui, nous sommes
inquiets. |
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