TABLEAU d’HONNEUR
Qui était Fernand TANNAY, soldat au 77ème
RI ?
Historique
du 77è RI :
… La 18ème division devait
attaquer aussitôt pour l'arrêter [l'ennemi] et le rejeter au
delà de la rivière, direction générale : Dormans.
Chevaux et voitures vinrent par étapes. Tous les officiers
étaient à pied ; les mitrailleurs portaient à bras
matériel et munitions ; la section d'accompagnement traînait ses
pièces. Le régiment avait ordre de se trouver
à 6 heures dans le bois du Breuil près de la Grange-Gaucher,
où il recevrait des instructions, mais il n'arrive que fort tard. Les
chefs de bataillon eurent à peine le temps de reconnaître le
terrain, car l'attaque était fixée à midi. La 18ème division avait deux
régiments en ligne : 66ème à droite, 77ème
à gauche. Le dispositif du régiment comportait : deux
bataillons d'attaque; le 1er à droite, le 3ème
à gauche. Celui- ci n'eut pas le temps d'atteindre la ligne de
départ qui lui avait été fixée. Sa mission
était, en marchant vers le nord, de traverser les lignes du 25ème
R. I., de descendre les pentes nord de la croupe 240, de franchir un
réseau de fil de fer intact, la route Chapelle-Monthodon - Comblizy,
puis un ruisseau, enlever plusieurs fermes, remonter les pentes au nord de ce
ruisseau, et atteindre des bois dont les lisières sont garnies de
mitrailleuses. Le terrain, un glacis, était aussi peu favorable que
possible ; ajouter à cela que la préparation d'artillerie fut
inefficace. La tâche était rude ; le régiment avait
heureusement pris l'habitude des attaques, il démarra,
entraîné par ses valeureux officiers. Le 1er bataillon à droite, en
liaison avec le 66ème R. I., avance d'un kilomètre,
capturant de nombreux prisonniers mais subissant quelques pertes, surtout
à la traversée du ravin en avant de la ferme Sainte- Croix ;
là tomba le lieutenant FILLAUDEAU[1],
de la 2ème compagnie. Le bataillon dut s'arrêter
devant la lisière du bois et s'organiser pendant la nuit. Le 3ème bataillon partit
à l'assaut dans la formation suivante : la 11ème
compagnie (commandée depuis quelques jours par le jeune capitaine
MENANTEAU) en première ligne à droite, la 10ème
à gauche avec le sous-lieutenant FRICHETEAU, la 9ème
en réserve avec le sous-lieutenant DESAINT. Le capitaine CARLIER s'est élancé
en tête de son bataillon. Immédiatement, les mitrailleuses
ennemies déclenchent un feu terrible et meurtrier. La 10ème
ne tarde pas à être clouée sur place. Son chef est
blessé. Les balles arrivent non seulement de l'avant, mais aussi de la
gauche, de la croupe de Chézy. Seul, le sergent LECLERC réussit à
franchir le Vieux Pré et à explorer avec quelques hommes la
ferme de la Cressonnière. Sa compagnie a perdu 36 hommes. La 11ème,
malgré le feu terrible de l'ennemi, grâce à l'élan
du capitaine CARLIER, du capitaine MENANTEAU et du lieutenant WINTER,
réussit à atteindre le lit du ruisseau, où elle se
trouve à peu près à l'abri. Utilisant habilement le
terrain, un peloton parvient à s'approcher de la ferme des Pozard qui
est occupée par les Allemands. Le lieutenant POUVREAU rejoint le
capitaine CARLIER qui lui dit : "J'ai six balles dans la peau ! "
POUVREAU veut lui porter secours : "Non, laissez-moi ! dit-il. Prenez la
tête du bataillon, entraînez-le ! " Sur ces entrefaites, le peloton de la 11ème
compagnie a enlevé la ferme Pozard. Le capitaine CARLIER, malgré
ses blessures ; le capitaine MENANTEAU et L'adjudant DUPRÉ se portent
en avant pour rechercher de nouveaux cheminements vers le bois. Les balles de
mitrailleuses sifflent de front et d'écharpe ; tous les trois sont
tués. La progression est arrêtée de ce
côté ; le bataillon vient de gagner 600 mètres au prix de
lourdes pertes. Plus à droite, l'attaque a mieux
réussi. Le 2ème bataillon, d'abord en
réserve, s'est porté en ligne et a pu avancer sous bois dans la
direction de la ferme du Clos-Milon. Les 17, 18, 19 et 20 juillet, l'attaque se
poursuit contre un ennemi tenace et résolu ; la lutte dans le bois du
Breuil est particulièrement ardente. Finalement, le 2ème
bataillon s'empare de la ferme du Clos-Milon, aidé dans cette action
par des tanks, qui ont été demandés la veille par le
commandant DUPIN. Le 5ème, sous l'impulsion du lieutenant
BRINDEJONC, se distingue particulièrement au cours de ces
journées. La CM2, commandée par le lieutenant BADEY, apporte un
concours précieux aux compagnies d'infanterie. Ses pièces, bien
servies, contribuent journellement à la réduction des nids de
résistance occupés par l'ennemi. |
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